Satigny et Chênois II se sont quittés sur un nul qui n’arrange personne lors du match de la peur entre deux équipes relégables (1-1).
Respectivement avant-dernier et lanterne rouge, Satigny et Chênois II s’affrontaient, dimanche 23 mars, dans une rencontre lors de laquelle l’enjeu a pris le dessus sur le spectacle. Alors que les autres adversaires directs dans la course au maintien avaient fait du surplace lors de cette 17e journée, le gagnant du jour pouvait réaliser l’opération parfaite. Il n’en a rien été, et les formations se sont quittées dos-à-dos malgré un FC Satigny à dix contre onze durant plus de 30 minutes (1-1).
Match pauvre en actions
L’entame a, paradoxalement, été plus animée qu’attendu, avec une première double opportunité créée par Satigny dans les 5 premières minutes mettant très vite à contribution le portier chênois Thomas Cochard. La suite de la première période n’a pas suivi le même rythme, avec deux équipes qui semblaient peiner à se libérer de l’enjeu de ce « match de la peur ». Hôtes comme visiteurs ont manqué cruellement de précision lorsque le ballon était apporté dans les 30 derniers mètres de l’adversaire, reléguant plusieurs occasions prometteuses au rang de phases de jeu brouillonnes.
Une histoire de balles arrêtées
Comme pour confirmer l’adage disant que les phases arrêtées sont souvent la clé de ce genre de partie, Satigny a cueilli l’ouverture du score sur corner grâce à une tête de Malcolm Wilkens peu avant la pause (43′, 1-0). “Le coach dit souvent que les balles arrêtées sont prépondérantes dans ce genre de situation, ça fait plaisir de marquer à la maison”, a commenté le buteur satignote.
La reprise n’a guère incité les deux équipes à plus de prise de risques, et Chênois ne s’est pas procuré beaucoup de frissons avant l’heure de jeu en dehors de la magnifique frappe de Gino Ballester, repoussée par Alessandro Macchiarelli d’une parade tout aussi impressionnante.
Un tournant décisif dans cette rencontre est arrivé avec l’expulsion de Robin De Sousa pour un second carton jaune (57’). Chênois a logiquement été en mesure de pousser un peu plus, mais n’est cependant pas parvenu à se montrer plus dangereux. Ce sont même les Satignotes qui sont passés tout proche de porter un énorme coup dur à leur adversaire, avec deux actions consécutives, dont un poteau peu de temps après l’expulsion.

Satigny s’est retrouvé à dix, avec plus d’une demi-heure à jouer et un avantage d’un but à défendre. @giuseppe.vlltr
L’égalisation est arrivée des pieds de Dylan Silva à la suite d’un coup franc (80’, 1-1). Malgré une fin de match qui s’est emballée, les visiteurs n’ont tout de même pas trouvé la faille une nouvelle fois pour renverser totalement la rencontre à onze contre dix.
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Ce nul peut paraître presque frustrant pour les hommes de Romain Pétremand et Carlos Alonso, en supériorité numérique pendant une demi-heure : “On est loin du compte, parce qu’à onze contre dix, on aurait pu faire mieux, mais ce n’est jamais facile de faire un point ici à Satigny”, relativisait l’entraîneur assistant chênois à l’heure de l’analyse.
Ce match nul n’arrange d’ailleurs aucune des deux équipes, qui restent dans le rouge à l’issue de ce tour. Dimanche 30 mars, le FC Satigny se déplacera au Bois-de-la-Bâtie pour y affronter le leader CS Italien, tandis que Chênois recevra la Deux du Meyrin FC.
Les interviews de Mark Silva (assistant FC Satigny) et Gino Ballester (capitaine CS Chênois II) :
Photo de couverture : Giuseppe Velletri / @giuseppe.vlltr